Glossaire

  • Accentuation (m). Allongement de la durée de prononciation d'une syllabe dans un groupe rythmique, en général la dernière du groupe (Bonjour à touuus) ou plus rarement en position initiale pour insister sur une information (C'est maaa voiture, pas la tienne).             
  • Accent lexical ou accent tonique (m). Mise en relief (emphasis) d’une syllabe dans un mot. L’accent lexical existe dans la plupart des langues européennes, comme en anglais, mais pas en français, où chaque syllabe est prononcée de la même manière, quelle que soit sa position dans le mot. Voir égalité syllabique.
  • Alphabet Phonétique International (m). Alphabet utilisé pour la transcription phonétique des sons du langage parlé. Avec l’API, un son = un symbole. L’API permet de transcrire les paroles prononcées dans toutes les langues du monde.
  • Amuïssement. Disparition d'un phonème. En français, l'amuïssement touche principalement le e caduc (sam'di pour samedi).    
  • Aperture (f). Degré d’ouverture de la bouche dans l’articulation d’un phonème. L’aperture est grande pour [a], elle est petite pour [i].
  • Bruit (m). Signal sonore indésirable, qui n’a pas d’harmonie. Un objet qui tombe sur le sol produit un bruit. On oppose les bruits aux sons. Un son du langage est un phonème. 
  • Carte heuristique. Appelée carte mentale (mind map). Technique pour organiser de manière visuelle et non-linéaire des informations ou des raisonnements. Accédez aux cartes heuristiques de ce cours.
  • CECR (le Cadre Européen Commun de Référence pour les langues). Système de référence permettant d’évaluer le niveau de compétence dans une langue étrangère. Le CECR est utilisé en Europe et sur d’autres continents.
  • Citation style. Lorsqu’une personne s’exprime d’une manière très structurée, en ayant conscience que ce qu’elle dit servira de norme pour l’auditoire, elle parle dans ce style.
  • Connected speech. Quand une personne parle de manière naturelle dans sa langue, avec des erreurs, des hésitations, des répétitions, etc., elle parle dans ce style. C’est l’équivalent, pour le français, du français spontané.
  • Consonne (f). Une consonne est un son qui, pour être réalisé, doit faire obstacle à l’air des poumons dans son passage à travers la bouche. Cet obstacle peut-être partiel, comme le son [s], ou complet comme le son [p].
  • Cordes vocales (f). Membranes produisant une vibration de l'air sortant des poumons pour produire des sons dits sonores, ou voisés.
  • Débit (m). Vitesse d’élocution. Le débit se mesure généralement par le nombre de mots prononcés en une minute.
  • Démarche actionnelle (f). Méthode pédagogique utilisée dans l’apprentissage des langues étrangère qui consiste à encourager les apprenants à réaliser des tâches concrètes, liées à une utilisation la plus naturelle possible de la langue.
  • Dénasalisation (f). Perte de l’articulation nasale d’une consonne ou d’une voyelle.Divin, prononcé [di vɛ̃], devient [di vin] devant enfant : [di vi nɑ̃ fɑ̃].  
  • Dialecte. Variété régionale d'une langue.
  • Diphtongue (f). Doublement d’une voyelle par une autre voyelle ou une semi-voyelle. La diphtongaison en anglais est courante, comme day [day]. La diphtongaison n’existe pas en français car les voyelles sont courtes et tendues.
  • E caduc. Appelé aussi e muet, ou e instable, le e caduc [ə], proche du e fermé [ø] a pour particularité de ne pas être prononcé à la fin d'un mot, et à l'intérieur du mot lorsque cela est possible : lentement est prononcé [lɑ̃ tmɑ̃] au lieu de [lɑ̃ tə mɑ].
  • Égalité syllabique. Principe de la phonologie française qui consiste à prononcer toutes les syllabes avec une intensité égale. L'égalité syllabique s'oppose au principe d'accent lexical.
  • Enchaînement (m). Avec la liaison, l’enchaînement provoque la jointure de la fin d’un mot avec le début du mot suivant.
  • Enchaînement vocalique. Quand deux voyelles identiques se suivent, elles doivent être prononcées sans pause : Il a apprécié la pièce.
  • Enchaînement consonantique. L’enchaînement consonantique se réalise quand la consonne prononcée à la fin d’un mot est rattachée à la voyelle à l’initiale du mot suivant.Par avion devient [pa ʁa vjɔ̃]. Voir syllabation ouverte. Voir syllabation ouverte.
  • Français parlé (m). Le français parlé correspond au français « naturel », utilisé par les locuteurs de cette langue.
  • Français spontané (m). voir Connected speech.
  • Français standard (m). Type de français utilisé dans les médias, dans l’enseignement, etc.
  • Groupe rythmique (m) ou mot phonétique. Ensemble de syllabes (de 1 à 7) formant une unité rythmique. Exemple : Comment allez-vous ? forme un groupe rythmique.
  • Harmonisation vocalique (f).Tendance à l'ouverture d'une voyelle.  Europe peut être prononcé [ø ʁɔp] ou [œ ʁɔp]. L’harmonisation vocalique s’applique uniquement aux paires [e] / [ɛ], [ø] / [œ] et [o] / [ɔ].
  • Intonation (f). L’intonation se réalise par la montée (/) ('Vous allez bien ?') ou la descente (\) du ton ('Je vais bien') à la fin du groupe rythmique. Mesurée en Hertz, elle indique les variations de hauteur mélodique.      
  • Jointure (f). Une jointure se produit quand, à l’intérieur d’un groupe rythmique, et pour réaliser le principe de syllabation ouverte, la consonne qui termine un mot est rattachée à la syllabe du mot suivant. La jointure peut être un enchaînement (par avion se dira[pa ʁa vjɔ̃]) ou une liaison (à tout à l’heure se dira [a tu ta lœʁ]).
  • Langage (m). Capacité que les êtres humains ont à communiquer entre eux. Le langage peut s’opposer à la langue.
  • Langue maternelle (f). La langue maternelle est la première langue qu'un enfant apprend.
  • Liaison (f). La liaison se réalise quand la consonne non prononcée à la fin d’un mot est rattachée à la voyelle à l’initiale du mot suivant. Les amis devient [le za mi]. Voir syllabation ouverte.
  • Locuteur (m). On appelle locuteur ou locutrice une personne qui parle une certaine langue. Exemple : un locuteur français.
  • Locuteur natif (m). Personne qui parle dans sa langue maternelle.
  • Loi de position (f). Elle explique la différence de prononciation entre anglais et anglaise : quand la syllabe est ouverte (elle finit par une voyelle prononcée), la voyelle est fermée ([e]), et quand la syllabe est fermée (elle finit par une consonne prononcée), la voyelle s'ouvre ([ɛ]).
  • Mot lexical (m). Mot dont on trouve une définition dans le dictionnaire. Le mot lexical s’oppose au mot phonétique, également appelé groupe rythmique.
  • Mot monosyllabique (m). Mot composé d’une seule syllabe. Exemple : mot.
  • Mot polysyllabique (m). Mot composé de deux syllabes ou davantage. Exemple : polysyllabique.
  • Mot phonétique (m). Voir groupe rythmique.
  • Nasale (f). Pour la production d’une consonne ou d’une voyelle nasale, une partie de l’air expiré passe par le nez. Exemple : [m] et [ɑ̃].
  • Picard, langue. Langue d'oïl parlée au nord de Paris, et qui a aujourd'hui disparu au profit du français d'Ile-de-France, c'est-à-dire du français moderne.
  • Phonème (m). Équivalent d’un son prononcé. Chaque phonème à son équivalent dans l’Alphabet Phonétique International.
  • Phonétique (f). Branche de la linguistique qui consiste à étudier les sons du langage, à leur production par la voix, leur transmission selon les lois de l’acoustique et leur perception auditive.
  • Phonologie (f). Étude de l’organisation des sons à l’intérieur d’une même langue.
  • Prosodie (f). Ensemble des caractéristiques qui donnent un rythme à une langue : accentuation, intonation, débit, etc.
  • Prosodie poétique (f) ou métrique. Ensemble des règles de construction et de lecture du vers poétique. Ces règles sont basées sur les caractéristiques prosodiques de la langue.
  • Orthographe (f). Manière d’écrire correctement une langue. « Ortho » = correct ; « graphie » = écriture.
  • Orthophoniste (m ou f). L'orthophoniste (ortho = « correct », phonè = « voix ») prend en charge des différents troubles du langage parlé et écrit et de la communication. Le terme anglais correspondant est speech and language therapist, ou encore speech and language pathologist.
  • Reconnaissance vocale (f).
  • Scansion (f). La scansion consiste à respecter le rythme d’un poème en suivant les règles d’alternance de l’accent et la régularité dans le nombre de pieds.
  • Schwa (m). En anglais, désigne une voyelle non accentuée prononcée [ə]. Le terme est parfois utilisé en français pour désigner le   e muet ou e caduc, susceptible de disparaitre dans la prononciation : samedi peut se dire sam'di.  
  • Semi-voyelle (f). Une semi-voyelle se distingue des voyelles par la nécessité d'un léger obstacle pour être prononcé. Il existe trois semi-voyelles en français : [j] de yeux [jø], w de moi [mwa] et [ɥ] de suis [sɥi]. 
  • Syllabation (f). Manière de découper les mots ou les groupes rythmiques en syllabes.
  • Syllabe (f). Unité articulatoire qui comprend toujours une et une seule voyelle, et qui peut comprendre des semi-voyelles et des consonnes. Les mots eau et chien comptent une syllabe, voiture compte deux syllabes, aristocrate quatre syllabe.
  • Syllabe ouverte / fermée (f). Une syllabe ouverte se termine par une voyelle prononcée (ex : anglais). Une syllabe fermée se termine par une consonne prononcée (ex : anglaise).
  • Syllabation ouverte. Tendance à découper les groupes rythmiques en syllabes qui se terminent par une voyelle prononcée (ex : Comment allez-vous ? se prononce [ko mɑ̃ ta le vu] ?)
  • Virelangue (m). Phrase difficile à prononcer et qui permet de s’exercer à la diction. Exemple : Les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches, archi sèches ?
  • Voyelle (f). Pour prononcer une voyelle, l'air passe librement par la bouche. Il y a 14 voyelles prononcées en français.
  • Voyelle ouverte ou fermée. L'aperture d'une voyelle ouverte est grande, comme dans [a]. L'aperture d'une voyelle fermée est petite, comme dans [i].
  • Yod (m). Autre nom de [j].